Description du livre 40 Hadiths Nawawi Traduction et Commentaire : Trompeusement apologique, dangereux - 19 internautes sur 20 ont trouvé ce commentaire utile.Trompeusement apologique, dangereux
Par Alain Jean-Mairet
Ce petit fascicule est signé à l’origine par un juriste musulman parmi les plus rigoristes, mais les commentaires (modernes) de cette édition tentent de le faire passer pour un modèle de tolérance. C’est une tromperie, un piège à novices.Commençons par le pire: le hadith n° 8, dans lequel on apprend que le prophète des musulmans a reçu l’ordre (de Dieu) de «combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a de divinité que Dieu et que Muhammad est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière (salât), qu’ils acquittent l’aumà´ne obligatoire (zakât). Lorsqu’ils feront cela, alors leur sang et leurs biens seront préservés (garantis), à moins [d’une transgression] des droits de l’Islam. Mais c’est à Dieu qu’ils devront rendre des comptes.»Cet ordre clair de combattre jusqu’à ce que les gens adoptent l’islam (la profession de foi, la salat et la zakat sont les trois premiers piliers de l’islam) est transformé par le commentateur en une pure position défensive, nécessitée selon lui par la survie des musulmans de Médine sans cesse attaqués par les Mecquois. Or cette description ne correspond pas du tout à la situation qui ressort des sources musulmanes (et encore moins des éléments de preuve historiques et vérifiables, selon lesquels il n’existait pas de ville à La Mecque à l’époque, et donc aucune force ennemie notable).Il affirme ensuite que ce hadith ne peut pas signifier qu’il fallait contraindre les gens à se convertir en raison du verset coranique 2.256, qu’il ne cite que partiellement («point de contrainte en religion»). S’il est vrai que le Coran admet de plusieurs manières que la foi (intérieure) ne saurait être imposée (ce qui est évident), il ordonne bel et bien d’imposer la pratique du culte (ou la soumission politique) sous menace d’actions militaires. Aucun savant musulman ne l’a jamais compris autrement. On peut s’en convaincre par exemple en consultant la totalité des exégèses coraniques des versets du jihad proposée ici: Le jihad dans l'islam: Interprétation des versets coraniques relatifs au jihad à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/jihad).D’autre part, le contexte tant textuel (coranique) qu’«historique» (circonstances de la révélation selon la tradition de Mahomet) du verset 2.256 exclut l’interprétation du commentateur, comme le confirment ici aussi toutes les exégèses coraniques, également contemporaines, qu’on peut consulter ici: Nulle contrainte dans la religion: Interprétation du verset coranique 2:256 à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/ikraha).Le commentateur va même jusqu’à prétendre que «l’Islam garantit la vie et les biens de ceux qui habitent sur son territoire. La vie et les biens, aussi bien des Musulmans que des non Musulmans sont déclarés sacrés et personne n’a le droit d’y attenter.» Ce qui est simplement ridicule quand on vient de lire le hadith en question. Ce texte est mensonger, n’a aucune chance de refléter une quelconque réalité dans un contexte oùles lois sont fondées sur le Coran et la tradition de Mahomet.Deuxième hadith commenté de manière à tromper le novice: le n° 14, qui établit dans quels cas il est licite de tuer un musulman: «Il est illicite [de faire couler] le sang du musulman [qui témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu et que je suis Son Envoyé] sauf dans les trois cas suivants : la personne mariée commettant l’adultère, l’individu pour [meurtre d’un] individu, et celui qui renie sa religion et déserte le groupe [communauté].»Bien que ce hadith affirme très clairement que ces cas ne concernent que les musulmans, le commentateur veut nous faire croire qu’ils s’appliquent à «tout individu». Et il assimile sans un clignement de paupière l’adultère et l’apostasie à des «atteintes et agressions contre ce qui fait l’homme», méritant la mort. Il omet bien sà»r aussi de rappeler que des versets coraniques et d’autres hadiths fondent la peine de mort pour la forme d’«apostasie» qui consiste à nier l’obligation de la prière. Ceci pour tous les juristes, par consensus. Et pour certains d’entre eux, dont Nawawi, l’auteur de ces «40 hadiths», il suffit même de manquer une seule prière prescrite (sans motif valable) pour mériter la mort (Minhâdj at-tâlibîn, le guide des zélés croyants, dont on peut trouver une version bilingue en ligne).Et le commentateur nous sert encore ce vieux canard fatigué qui consiste à citer une partie seulement du verset coranique 5.32 pour donner l’impression que la vie humaine est sacrosainte dans l’islam. Je renvoie ici le lecteur à mon commentaire du livret de Malek Chebel Petit livre de - Sagesses d'Islam, oùj’explique brièvement cette supercherie.Hadith problématique suivant: le n° 5, qui interdit l’innovation dans la religion. Ici, on ne peut pas vraiment critiquer le texte du commentateur, qui insiste avec raison sur l’interdiction de toute dénaturation strictement cultuelle. Mais il faut relever que ce hadith empêche ainsi très efficacement de modifier tout aspect du culte tel qu’il aurait été dicté et exemplifié par Mahomet.Ainsi, pas moyen de modifier la prière obligatoire, qui implique de maudire juifs et chrétiens au moins 17 fois par jour, comme l’indiquent éloquemment les exégèses coraniques de la fatiha, à réciter à chaque unité de prière, qu’on peut consulter ici: La Fatiha et la culture de la haine: Interprétation du 7e verset à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/fatiha). Impossible aussi de modifier la destination des aumà´nes prescrite par le Coran et exemplifiée par Mahomet, laquelle implique de soudoyer les non-musulmans influents et de financer ce qu’on appelle de nos jours le terrorisme. Ici aussi, voir toutes les exégèses du verset coranique 9.60 qui désigne huit bénéficiaires, dont la corruption et le jihad sur Zakat, corruption et jihad: Interprétation du verset coranique 9:60 à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/zakat).Ce hadith interdit ainsi aux musulmans de moderniser leur religion et les incite à plutà´t mentir sur ses préceptes lorsque ceux-ci se heurtent trop violemment aux règles actuelles, ceci du moins aussi longtemps que l’islam n’a pas la haute main. C’est un obstacle majeur à toute intégration de l’islam et des musulmans dans le monde moderne. Et en faire l’éloge, comme ici, consolide encore cet obstacle.Dernier hadith abordé ici: le n° 34 qui prescrit d’agir contre le mal. En voici le texte: «Celui d’entre vous qui verrait une chose répréhensible, qu’il la corrige par ses mains, s’il ne le peut qu’il le fasse par la parole, s’il ne le peut qu’il le fasse par le cœur, et cela est le moindre niveau de la foi.»Cela n’a l’air de rien à première vue, mais ce hadith fonde en fait l’auto-justice: il dicte à tout musulman de réagir «par la main» en présence d’un «mal». Le commentateur nous dit que les savants estiment qu’il s’agit de la prérogative du gouvernant, mais rien dans les sources ne le confirme, de sorte que les croyants ont le choix entre la parole de Mahomet, qui dit bien «quiconque parmi vous» et celle de responsables en place, qui défendent évidemment (aussi) leur propre intérêt. De fait, ce hadith permet à tout musulman de prendre la justice entre ses mains et on lui doit sans doute un nombre incalculable de crimes perpétrés au nom de la justice, mais sans enquête ni procès.En somme, ce petit livre tend à nous présenter quelques-uns des pires hadiths comme autant de piliers de vertu universelle et à faire passer pour l’équivalent d’un philosophe des lumières ce que les gens d’aujourd’hui, s’ils étaient correctement informés, considéreraient comme un intégriste endurci. C’est ainsi qu’on peut trouver tant de ces jeunes gens crédules qui défendent l’islam le plus intolérant et intolérable en croyant bien faire. Mais une fois l’islam installé, en partie grâce à ces candides, les hadiths tels quels et les avis de gens comme Nawawi ont infiniment plus de poids que les tromperies des apologistes, que tous les musulmans instruits reconnaissent comme telles. Ce commentateur favorise ainsi l’entrisme d’une idéologie totalement inadaptée à notre temps, il fait courir un risque grave à tout ce qui fait la valeur de la civilisation moderne. C’est une sorte d’ennemi public. Titre: 40 Hadiths Nawawi Auteur: Imam Muhyiddin Nawawi Edition: TAWHID Support: Livre Theme: Le HADITH Description: 40 Hadiths Nawawi avec la traduction et commentaire de Mostafa Suhayl Brahami
Par Alain Jean-Mairet
Ce petit fascicule est signé à l’origine par un juriste musulman parmi les plus rigoristes, mais les commentaires (modernes) de cette édition tentent de le faire passer pour un modèle de tolérance. C’est une tromperie, un piège à novices.Commençons par le pire: le hadith n° 8, dans lequel on apprend que le prophète des musulmans a reçu l’ordre (de Dieu) de «combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a de divinité que Dieu et que Muhammad est Son Envoyé, qu’ils accomplissent la prière (salât), qu’ils acquittent l’aumà´ne obligatoire (zakât). Lorsqu’ils feront cela, alors leur sang et leurs biens seront préservés (garantis), à moins [d’une transgression] des droits de l’Islam. Mais c’est à Dieu qu’ils devront rendre des comptes.»Cet ordre clair de combattre jusqu’à ce que les gens adoptent l’islam (la profession de foi, la salat et la zakat sont les trois premiers piliers de l’islam) est transformé par le commentateur en une pure position défensive, nécessitée selon lui par la survie des musulmans de Médine sans cesse attaqués par les Mecquois. Or cette description ne correspond pas du tout à la situation qui ressort des sources musulmanes (et encore moins des éléments de preuve historiques et vérifiables, selon lesquels il n’existait pas de ville à La Mecque à l’époque, et donc aucune force ennemie notable).Il affirme ensuite que ce hadith ne peut pas signifier qu’il fallait contraindre les gens à se convertir en raison du verset coranique 2.256, qu’il ne cite que partiellement («point de contrainte en religion»). S’il est vrai que le Coran admet de plusieurs manières que la foi (intérieure) ne saurait être imposée (ce qui est évident), il ordonne bel et bien d’imposer la pratique du culte (ou la soumission politique) sous menace d’actions militaires. Aucun savant musulman ne l’a jamais compris autrement. On peut s’en convaincre par exemple en consultant la totalité des exégèses coraniques des versets du jihad proposée ici: Le jihad dans l'islam: Interprétation des versets coraniques relatifs au jihad à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/jihad).D’autre part, le contexte tant textuel (coranique) qu’«historique» (circonstances de la révélation selon la tradition de Mahomet) du verset 2.256 exclut l’interprétation du commentateur, comme le confirment ici aussi toutes les exégèses coraniques, également contemporaines, qu’on peut consulter ici: Nulle contrainte dans la religion: Interprétation du verset coranique 2:256 à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/ikraha).Le commentateur va même jusqu’à prétendre que «l’Islam garantit la vie et les biens de ceux qui habitent sur son territoire. La vie et les biens, aussi bien des Musulmans que des non Musulmans sont déclarés sacrés et personne n’a le droit d’y attenter.» Ce qui est simplement ridicule quand on vient de lire le hadith en question. Ce texte est mensonger, n’a aucune chance de refléter une quelconque réalité dans un contexte oùles lois sont fondées sur le Coran et la tradition de Mahomet.Deuxième hadith commenté de manière à tromper le novice: le n° 14, qui établit dans quels cas il est licite de tuer un musulman: «Il est illicite [de faire couler] le sang du musulman [qui témoigne qu’il n’y a de divinité que Dieu et que je suis Son Envoyé] sauf dans les trois cas suivants : la personne mariée commettant l’adultère, l’individu pour [meurtre d’un] individu, et celui qui renie sa religion et déserte le groupe [communauté].»Bien que ce hadith affirme très clairement que ces cas ne concernent que les musulmans, le commentateur veut nous faire croire qu’ils s’appliquent à «tout individu». Et il assimile sans un clignement de paupière l’adultère et l’apostasie à des «atteintes et agressions contre ce qui fait l’homme», méritant la mort. Il omet bien sà»r aussi de rappeler que des versets coraniques et d’autres hadiths fondent la peine de mort pour la forme d’«apostasie» qui consiste à nier l’obligation de la prière. Ceci pour tous les juristes, par consensus. Et pour certains d’entre eux, dont Nawawi, l’auteur de ces «40 hadiths», il suffit même de manquer une seule prière prescrite (sans motif valable) pour mériter la mort (Minhâdj at-tâlibîn, le guide des zélés croyants, dont on peut trouver une version bilingue en ligne).Et le commentateur nous sert encore ce vieux canard fatigué qui consiste à citer une partie seulement du verset coranique 5.32 pour donner l’impression que la vie humaine est sacrosainte dans l’islam. Je renvoie ici le lecteur à mon commentaire du livret de Malek Chebel Petit livre de - Sagesses d'Islam, oùj’explique brièvement cette supercherie.Hadith problématique suivant: le n° 5, qui interdit l’innovation dans la religion. Ici, on ne peut pas vraiment critiquer le texte du commentateur, qui insiste avec raison sur l’interdiction de toute dénaturation strictement cultuelle. Mais il faut relever que ce hadith empêche ainsi très efficacement de modifier tout aspect du culte tel qu’il aurait été dicté et exemplifié par Mahomet.Ainsi, pas moyen de modifier la prière obligatoire, qui implique de maudire juifs et chrétiens au moins 17 fois par jour, comme l’indiquent éloquemment les exégèses coraniques de la fatiha, à réciter à chaque unité de prière, qu’on peut consulter ici: La Fatiha et la culture de la haine: Interprétation du 7e verset à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/fatiha). Impossible aussi de modifier la destination des aumà´nes prescrite par le Coran et exemplifiée par Mahomet, laquelle implique de soudoyer les non-musulmans influents et de financer ce qu’on appelle de nos jours le terrorisme. Ici aussi, voir toutes les exégèses du verset coranique 9.60 qui désigne huit bénéficiaires, dont la corruption et le jihad sur Zakat, corruption et jihad: Interprétation du verset coranique 9:60 à travers les siècles (en ligne: precaution.ch/zakat).Ce hadith interdit ainsi aux musulmans de moderniser leur religion et les incite à plutà´t mentir sur ses préceptes lorsque ceux-ci se heurtent trop violemment aux règles actuelles, ceci du moins aussi longtemps que l’islam n’a pas la haute main. C’est un obstacle majeur à toute intégration de l’islam et des musulmans dans le monde moderne. Et en faire l’éloge, comme ici, consolide encore cet obstacle.Dernier hadith abordé ici: le n° 34 qui prescrit d’agir contre le mal. En voici le texte: «Celui d’entre vous qui verrait une chose répréhensible, qu’il la corrige par ses mains, s’il ne le peut qu’il le fasse par la parole, s’il ne le peut qu’il le fasse par le cœur, et cela est le moindre niveau de la foi.»Cela n’a l’air de rien à première vue, mais ce hadith fonde en fait l’auto-justice: il dicte à tout musulman de réagir «par la main» en présence d’un «mal». Le commentateur nous dit que les savants estiment qu’il s’agit de la prérogative du gouvernant, mais rien dans les sources ne le confirme, de sorte que les croyants ont le choix entre la parole de Mahomet, qui dit bien «quiconque parmi vous» et celle de responsables en place, qui défendent évidemment (aussi) leur propre intérêt. De fait, ce hadith permet à tout musulman de prendre la justice entre ses mains et on lui doit sans doute un nombre incalculable de crimes perpétrés au nom de la justice, mais sans enquête ni procès.En somme, ce petit livre tend à nous présenter quelques-uns des pires hadiths comme autant de piliers de vertu universelle et à faire passer pour l’équivalent d’un philosophe des lumières ce que les gens d’aujourd’hui, s’ils étaient correctement informés, considéreraient comme un intégriste endurci. C’est ainsi qu’on peut trouver tant de ces jeunes gens crédules qui défendent l’islam le plus intolérant et intolérable en croyant bien faire. Mais une fois l’islam installé, en partie grâce à ces candides, les hadiths tels quels et les avis de gens comme Nawawi ont infiniment plus de poids que les tromperies des apologistes, que tous les musulmans instruits reconnaissent comme telles. Ce commentateur favorise ainsi l’entrisme d’une idéologie totalement inadaptée à notre temps, il fait courir un risque grave à tout ce qui fait la valeur de la civilisation moderne. C’est une sorte d’ennemi public. Titre: 40 Hadiths Nawawi Auteur: Imam Muhyiddin Nawawi Edition: TAWHID Support: Livre Theme: Le HADITH Description: 40 Hadiths Nawawi avec la traduction et commentaire de Mostafa Suhayl Brahami
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- Format original : E-Book, Hardcover
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- Nombre de pages de l'édition imprimée :146 pages
- Editeur : Muhyiddin Nawawî
- Vendu par : Tawhid (Editions) ()
- Langue :
- Genre : Thèmes
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